Devenir disciples à l’image du Christ
Il n’y a rien de plus attirant que de voir des personnes qui savourent la vie. Quelque chose se passe en nous lorsque nous voyons une joie véritable. Nous sommes attirés vers elle. Le rire est contagieux. L’expression d’un amour authentique nous convainc et nous attire. Au plus profond de nous-mêmes, nous désirons trouver la satisfaction et la joie parce que lors de sa rébellion, la race humaine a été blessée, laissée avec un déficit, tentant tout et n’importe quoi afin de trouver le bonheur. Quelle tragédie d’être créés pour connaître une profonde satisfaction et d’être contraints à une vie gâchée par le vide. Grâce à Dieu, l’histoire ne s’arrête pas là.
Si vous êtes en train de lire Sainteté aujourd’hui, vous connaissez bien cette histoire. Il est probable que vous ayez déjà, comme le dit l’hymne traditionnel, « découvert la route de la joie ». Vous savez déjà que suivre Jésus est la solution au désir qu’a notre âme de connaître le bonheur dans un monde déchu. Vous connaissez la joie profonde qui caractérise la vie sanctifiée.
Jésus nous a montré la vie d’un disciple et nous appelle à cette vie par deux phrases qui ont formé le cadre de son ministère terrestre. Sur la côte de Galilée il dit : « Suivez-moi » et sur le Mont des Oliviers il dit : « Allez et faites des disciples ». Suivre Jésus et inviter d’autres personnes à suivre ce chemin est au cœur de la vie du disciple. Cette vie nous convainc et nous attire également.
La moto de Clyde était une Harley Davidson en piteux état. Certains de ses compagnons de longue date rejoignirent un ministère pour motards et quelque chose en eux avait changé. Clyde avait remarqué ce changement, et même s’il avait depuis longtemps arrêté de circuler à moto – il utilisait plutôt une cane pour se tenir droit – il décida de passer du temps avec ces motards dont la manière de vivre était radicalement différente. Il participa à un ou deux événements puis il vint à une étude biblique pour motards organisée dans le garage de leur leader. Il restait assis, semaine après semaine, émerveillé par la paix et la joie de tous les participants. Un mardi soir, n’en pouvant plus, il finit par s’écrier : « C’est quoi votre truc, les gars ? » Adoucissant sa voix, il continua : « Ce que vous avez, je le veux aussi ». Cette bande d’hommes et de femmes tout de cuir vêtus entourèrent Clyde et lui présentèrent Jésus en l’accueillant dans leur groupe.
La joie véritable nous attire, nous invite – elle est contagieuse, presque irrésistible.
Pour Clyde, et pour tout un chacun, le discipulat commence bien avant le moment où il pria pour recevoir Jésus comme Sauveur. Le peuple de Dieu se rassemblait autour des Écritures et dans la prière, s’adressant à autrui avec compassion, vivant et se préparant mutuellement dans l’authenticité et avec un amour mutuel véritable. Clyde ne pouvait pas se tenir au loin. Il apprenait déjà à connaître Jésus et ce que signifiait le suivre, bien avant sa prière de repentance. La grâce de Dieu était à l’œuvre en Clyde et ces motards étaient les agents utilisés par Dieu pour l’amener à la foi et le former en tant que disciple. Nous pouvons le dire ainsi : un Dieu aimant attire les gens, un disciple aimant s’adresse aux gens et selon le temps de Dieu, le terrain est préparé pour permettre l’évangélisation.
Quand nous suivons sincèrement Jésus, l’une des conséquences est un cœur donné par Dieu tourné vers autrui. Un amour profond pour Dieu nous transforme à l’image de Jésus, et Jésus aimait les gens. Nous n’avons pas besoin d’attendre qu’ils professent le Christ pour les accueillir dans notre vie de disciple. Tout le monde est bienvenu, comme le disait Jésus : « Venez et voyez ». Un cœur abandonné à Jésus est un cœur mû vers l’amour d’autrui en son nom. De cette façon, l’évangélisation a lieu au milieu d’une vie de disciple. En réalité, le discipulat est l’écosystème que Dieu a mis en place pour l’évangélisation. Lorsque des personnes suivent Jésus et ouvrent leurs bras à autrui, des liens relationnels sont créés. En coopération avec la grâce de Dieu, ces liens s’approfondissent. Le plan de Dieu est que, en son temps, le moment arrive où nous partageons notre récit de foi.
Comment le savons-nous ? Au deuxième chapitre du livre des Actes les croyants, désormais remplis de l’Esprit, suivaient sincèrement les enseignements et l’exemple de Jésus. Ils se réunissaient autour de la Parole et dans la prière, voyaient des miracles accomplis au nom de Jésus et partageaient des repas dans leurs maisons. Actes 2.43 nous indique que « …la crainte s’emparait de chacun » et que la communauté environnante était attirée par ces disciples par leur ministère. Actes 2.47 décrit bien le thème du présent article. Leurs vies de disciples étaient si convaincantes qu’ils trouvaient « grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés ». C’est l’histoire de Clyde – attiré par la joie des croyants, rempli de l’Esprit de Dieu, sauvé du vide pour une vie nouvelle en Christ !
Pendant trop longtemps, nous avons conçu le discipulat comme quelque chose qui se déroule de façon linéaire, après qu’une personne soit venue au Christ. L’Évangile contredit cette notion et nous invite, au lieu de cela, à prendre au sérieux l’appel de Jésus à le suivre, et à le suivre avec des bras ouverts, nous adressant à autrui et les invitant dans nos vies en Christ.
Jésus sauve ! Il a besoin de vous pour déverser son amour et sa joie dans la vie d’autrui.
Sam Barber est directeur mondial du Discipulat nazaréen international.